Making Histories
Es un proyecto para impulsar una concepción interdisciplinar y dialógica de la producción de conocimiento sobre cultura y educación históricas, en un creciente contexto de globalización.
Making Histories est un projet de promotion d’une conception interdisciplinaire et dialogique de la production de connaissances sur la culture et l’éducation historiques, dans un contexte croissant de mondialisation.
L’objectif principal de ce projet est la création d’un réseau international et interdisciplinaire d’institutions afin de produire de nouvelles connaissances, dans le but d’améliorer le rôle des représentations historiques dans les sociétés démocratiques et réfléchies actuelles.
Au total, 18 institutions d’Europe, d’Australie, du Canada, de Corée du Sud, d’Israël et d’Amérique latine participeront à Makinghistories. Une attention particulière sera accordée à la présence du genre et à l’importance des défis de la mondialisation. Ce projet produira des articles de recherche, des livres et un cours numérique de développement professionnel, générant une vision dialogique dans l’enseignement de l’histoire.
zuzendaritza@bakearenmuseoagernika.eus
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Fondation Musée de la Paix de Gernika
- Financé par l’Union européenne
1. Introduction
Le Musée de la paix de Gernika fait partie du projet Making Histories financé par l’Union européenne. Ce projet est mené sur quatre ans (2023-2026) par un réseau de 18 institutions à travers le monde et une équipe de plus de 50 enseignants, universitaires et employés de musées et de lieux de mémoire.
Making Histories est un projet de promotion d’une conception interdisciplinaire et dialogique de la production de connaissances sur la culture et l’éducation historiques, dans un contexte croissant de mondialisation.
La première réunion du groupe a eu lieu à Madrid les 9 et 10 mars 2023.
2. Notre séjour à l’Università La Sapienza de Rome avec Giovanna Leone
Accueillies par la professeure Giovanna Leone de l’Università La Sapienza de Rome, Iratxe Momoitio Astorkia et Idoia Orbe Narbaiza du Musée de la Paix de Gernika ont effectué leur premier détachement de recherche dans le domaine des musées historiques et de leurs différentes façons de faire l’histoire pour les citoyens. Ce fut un séjour intense et fructueux au cours duquel elles ont eu l’occasion de découvrir différentes réalités muséales (Rome, Turin, Milan, Fossoli, Carpi, Marzzabotto, Reggio Emilia, Gattatico, Piana delle Orme, Anzio…) et de rencontrer leurs responsables afin de mieux connaître les activités menées par les différents départements.
Ils ont commencé leur visite des musées par le Musée historique de l’Arma dei Carabinieri.
3. Museo Storico de la Liberazione, Fosse Ardeatine, IMI
Afin d’approfondir le travail de mémoire sur une période tragique de notre histoire récente, à savoir le fascisme, la Seconde Guerre mondiale et l’après-guerre, Idoia Orbe Narbaiza et Iratxe Momoitio Astorkia ont visité trois musées et lieux de mémoire importants :
a) Le Museo Storico della Liberazione, où elles ont eu le plaisir d’interviewer son président Antonio Parisella, ainsi que la responsable de sa bibliothèque (Ilaria Colarossi) et celle de ses archives (Carmen Federici). Au fil des salles, elles ont pu se faire une idée de la situation vécue pendant l’occupation allemande de Rome (septembre 1943-juin 1944) et de sa libération, et voir les cellules dans lesquelles les SS ont torturé les membres de la résistance italienne pendant cette période dans la célèbre Via Tasso.
b) Ils ont visité le Mausoleo delle Fosse Ardeatine, qui commémore la représaille nazie du 24 mars 1944 contre 335 hommes qui ont été assassinés et enterrés dans les cavités des Fosses Ardéatines après une attaque préalable du groupe partisan GAP.
c) Le Museo Vite di IMI (Internati Militari Italiani), où Elisabetta Lecco les a accueillis et leur a expliqué, à travers les salles du musée, l’histoire méconnue de ses protagonistes, les IMI (les militaires internés italiens) qui, ayant refusé de soutenir Mussolini après l’armistice et la création de la République de Salò, ont été envoyés dans des camps d’internement en Allemagne. Ils ont également pu admirer la bibliotèque.
4. Recréations : Piana delle Orme et Anzio
Une partie de ce projet vise à vérifier si les reconstitutions historiques ont servi et servent encore d’outil de diffusion de l’histoire. Parmi les musées visités, seuls deux ont utilisé cet outil pédagogique :
a) le Museo Pianna delle Orme avec ses vastes collections matérielles qui recréent la vie rurale dans cette région et de nombreuses scènes de la Seconde Guerre mondiale.
b) le Museo dello sbarco di Anzio, où, au fil des ans, l’association qui le gère a pu rassembler des uniformes, des documents et des objets qui nous transportent à cette époque historique. Depuis plusieurs années, elle organise d’importantes reconstitutions sur le débarquement d’Anzio.
5) Polo del 900 y Museo Diffuso della Resistenza, della deportazione, della guerra, dei diriti e della libertà (Torino)
Iratxe et Idoia se sont rendues de Rome à Turin pour découvrir d’autres réalités muséales et culturelles importantes.
a) Chiara Cavallarin du Museo Diffuso della Resistenza, della deportazione, della guerra, dei diriti e della libertà, a présenté le concept d’un musée innovant et peu conventionnel, avec un parcours à travers 20 lieux importants de l’histoire et de la mémoire de Turin au XXe siècle.
b) El Polo del 900 est un centre culturel qui accueille 23 organismes différents spécialisés dans la recherche historique, sociale, économique et culturelle du XXe siècle, dans le but de préserver les valeurs de la résistance, de la démocratie et de la liberté à travers sa bibliothèque, ses évènements et ses archives.
6) Memoriale della Shoah et CDEC (Milano)
a) Le mot « indifférence » accueille les visiteurs du Memoriale della Shoah di Milano, situé dans la gare de Milan, d’où sont partis de nombreux trains transportant des Juifs vers les camps d’extermination nazis. Le président du Memoriale della Shoah, Roberto Jarach, et le responsable du département pédagogique, Saberio Colaccico, ont été leurs guides lors d’une visite émouvante.
b) Dans le même bâtiment, ils ont eu une rencontre très fructueuse avec la responsable pédagogique de la Fondazione Centro di Documentazione Ebraica Contemporanea (CDEC), Patrizia Baldi, qui leur a présenté les nombreux projets développés par la fondation, comme par exemple sa bibliothèque numérique.
7) Istituto Ferruccio Parri et Casa della Memoria (Milano)
Tous les lieux visités n’étaient pas des musées. L’Istituto Ferruccio Parri, dirigé par Sara Zanisi, réalise un travail remarquable d’archivage, de diffusion et d’enseignement dans toute l’Italie et coordonne un réseau d’instituts pour l’histoire de la résistance et de la contemporanéité. Lratxe et Idoia ont particulièrement apprécié l’événement organisé par l’Istituto Ferruccio Parri, à savoir la lecture dramatisée « Di rosso e di nero. Le violenze politiche del primo dopoguerra » au consistoire milanais.
Ils se sont rendus à la Casa della Memoria où Maria Fratelli leur a expliqué la raison d’être de cette institution, qui propose une grande variété d’expositions d’art contemporain et abrite de nombreuses associations mémorielles, parmi lesquelles l’Istituto Ferruccio Parri, l’ANED, l’AMPi, etc.
8) Monte Sole, Istoreco, Fossoli, Carpi, Gattatico
Ils ont consacré les derniers jours de ce voyage à découvrir une autre région d’Italie et ont ainsi pu visiter et observer le travail de leurs collègues de la Scuola di Pace di Monte Sole, Istoreco, Casa Cervi et la Fondazione Fossoli.
a) Au milieu d’un paysage idyllique, près de Marzzaboto, la Scuola di Pace di Monte Sole a présenté son travail éducatif à travers un atelier animé par un groupe de jeunes de Florence. Elena Moniceli, Elena Bergonzini et Stefano Merzi étaient leurs hôtes.
b) La Fondazione Fossoli gère le Musée Mémorial des déportés de Carpi, ainsi que le camp de Fossoli et l’ancienne synagogue. Marzia Lupi et Francesca Schintu ont présenté le travail accompli par ce musée unique au cours de ses 50 années d’existence (Musée Mémorial des déportés de Carpi), ainsi que le projet futur de conservation et de mise en valeur du camp de Fossoli.
c) Gema Bigi et Roberto Bortoluzzi de l’Istituto Istoreco (Istituto storico di Reggio Emilia), ainsi que l’archiviste Michele Bellelli, ont présenté les vastes archives de Reggio Emilia et expliqué le travail accompli depuis plus de 20 ans avec les voyages de la mémoire.
d) La directrice de la Casa Cervi, Paola Baresi, et les responsables du département éducatif, Gabriela Gotti et Eleonora Taglia, ont présenté la création de ce musée spontané né après l’assassinat des sept frères Cervi le 28 décembre 1943, ainsi que son travail éducatif. Iratxe et Idoia ont eu l’occasion de participer à un atelier-laboratoire avec un groupe de jeunes Italiens.
Recherche dans les manuels scolaires d’histoire sur l’explication du bombardement de Gernika et le tableau « Guernica » de Picasso.
Au cours de la période de recherche, nous avons pu passer en revue toute la bibliographie espagnole des manuels scolaires destinés aux différents niveaux scolaires dans lesquels la guerre civile est expliquée, de 1945 à 2023. Nous avons donc examiné des livres datant de l’époque franquiste, de la transition et de la période démocratique jusqu’à nos jours, et avons numérisé les pages de 231 livres espagnols consultés qui faisaient référence à ce sujet.
Nous avons également consulté et numérisé des livres de nombreux autres pays afin de voir comment ce sujet y était traité.
Outre l’Espagne, les pays les plus consultés ont été la France, l’Allemagne et l’Italie, tant pour leur proximité géographique que pour des questions politiques liées au bombardement de Gernika. 46 livres italiens ont été consultés. Quant aux livres allemands, 30 et 28 manuels français.
L’Australie, la Belgique, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Danemark, la Grande-Bretagne, la Hongrie, l’Irlande, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, la Pologne, le Portugal, la Serbie et les États-Unis sont les pays dont les ouvrages ont également été consultés.
Objectifs de la recherche :
- Visiter différents musées (à Chypre — sud et nord —, à Athènes et à Istanbul) consacrés à l’histoire du pays, en mettant particulièrement l’accent sur les expositions permanentes ou temporaires liées au conflit chypriote, afin de savoir comment ce passé difficile est reflété (ou non) dans ces expositions et dans les documents (objets, images…) et comment les visiteurs découvrent ces thèmes à travers ces expositions permanentes ou temporaires. Nous avons visité 25 musées.
- Observer le déroulement des activités éducatives (visites guidées, ateliers et autres types d’activités) dans différents lieux, musées et centres afin d’enseigner de différentes manières aux élèves et à d’autres types de groupes et associations cette histoire récente et douloureuse (Limassol, Nicosie, Larnaca…)
- Comprendre et connaître les pratiques artistiques (en particulier les arts du spectacle tels que le théâtre, les reconstitutions…) et les compagnies qui ont abordé ce passé difficile et ont travaillé avec d’autres professionnels des musées (historiens, urbanistes, psychologues…) pour présenter leurs œuvres au grand public avec une autre approche, une autre vision et un autre langage (Nicosie, Limassol, Famagouste, Athènes… ).
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Le 21 septembre, nous allons célébrer la Journée internationale de la Paix.

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Journées européennes du patrimoine : Patrimoine et Architecture
Visite guidée à pied sur le thème : La reconstruction de Gernika après la guerre dans le cadre des Journées européennes du patrimoine au mois d’octobre.